Le mot du compositeur
Jubilate Deo dépeint l'aspect global du texte traditionnel du Psaume 100, «O soit joyeux dans le
Seigneur, toutes les terres», en le plaçant dans sept langues différentes et en puisant dans un
large éventail d'influences musicales. Chaque mouvement combine certaines caractéristiques de la
culture musicale de son groupe linguistique avec le propre langage musical du compositeur. Le
mouvement d'ouverture établit l'ancienne traduction liturgique latine du Psaume dans un idiome
musical plutôt américain et introduit des motifs musicaux clés pour l'œuvre. Le deuxième
mouvement définit la partie du texte «d'âge en âge» en hébreu et en arabe, évoquant des cultures
anciennes du Moyen-Orient. La musique entremêle intentionnellement les deux langues dans un
geste symbolique d'unité entre ces cultures. Le troisième mouvement, en chinois mandarin, est un
cadre tranquille de la métaphore berger-mouton du Psaume 100 et cite «Le Seigneur est mon
berger» du Psaume 23. L'orchestre évoque les sons des instruments traditionnels asiatiques. Le
quatrième mouvement établit des parties festives du texte en zoulou et s'inspire des traditions
vocales et de tambours africains. Le mouvement Five représente l'Amérique latine, en mettant du
texte espagnol dans une mélodie de style folklorique et en mélangeant des sons instrumentaux
folkloriques traditionnels avec des textures imitatives. Le sixième mouvement, "Chanson de la
Terre", représente la Terre elle-même en chantant - d'abord sans mots, mais trouvant finalement
sa propre voix - et mène sans encombre dans le mouvement final. La finale réunit plusieurs des
thèmes clés et des cultures des mouvements précédents avec d'autres matériaux, anciens et
nouveaux, comme toute la terre chante comme un, "omnis terra, jubilate!"